IROKKO, LA NOUVELLE APP DE SALIOU DIALLO POUR L’ENVIRONNEMENT


Âgé de 37 ans, l’homme originaire de Guinée espère donner aux générations futures un environnement sain, en atteignant son objectif de reboiser dans chaque pays du monde. Jusqu’à présent, des arbres peuvent être plantés au Canada, au Québec, au Guatemala et au Pérou. Ce n’est pas tout. Il vise prochainement la France, l’Asie et l’Afrique pour y importer ses connaissances en matière d’environnement.  À l’international, la jeune entreprise s’est même distinguée lors de la COP25 à Madrid en 2019, lorsqu’elle a été lauréate de « l’initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques » portée par l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD).

« Ce n’est pas le projet d’une entreprise, mais celui de chacun de nous ». Saliou Diallo a récemment pris la planète sous son aile. Il remet maintenant le sort de la Terre entre les mains de tous avec Irokko, une application mobile québécoise qui permet de compenser ses émissions de CO2 en plantant des arbres. Et le visionnaire ne compte pas s’arrêter là.

Profil créé, émissions de CO2 calculées et arbres plantés. Voilà le projet de l’homme d’affaires établi au Québec en 2008. «C’est le temps d’agir pour tout le monde», soutient-il fermement. D’aussi loin qu’il se souvienne, Saliou Diallo pose des gestes concrets pour l’environnement au quotidien. Comme plusieurs citoyens, sa famille et lui portent une attention particulière à ce qu’ils consomment et à ce qu’ils jettent.

Or, jugeant qu’il avait attendu assez longtemps que les gouvernements se positionnent face aux enjeux climatiques, celui qui est diplômé des Hautes études internationales (HEI) de l’Université Laval a lui-même lancé son entreprise avec l’appui de quelques partenaires d’affaires. Le modèle innovant sur lequel il travaille depuis 2015 propose une «solution concrète, à un défi global» : le reboisement. Selon M. Diallo, l’arbre demeure à ce jour le meilleur allié pour capter le carbone. On en couperait toutefois 15 milliards annuellement.

Ce sont donc des organismes tels que la Fédération québécoise des coopératives forestières, Arbre Canada et la SOCODEVI qui l’appuient notamment pour le reboisement au Québec, au Canada et à l’étranger.

«Il faut que les gens puissent agir sans attendre les décisions gouvernementales, a-t-il martelé. Le vrai pouvoir c’est nous qui l’avons : c’est nous qui élisons les hommes politiques, c’est nous qui consommons pour les multinationales. Nous sommes 7 milliards dans le monde. Je ne peux pas croire qu’il n’existe pas 7 milliards de solutions face aux défis climatiques.»


Une tonne de CO2, deux arbres plantés

Ainsi, il a soumis son propre remède aux changements climatiques pour atteindre son objectif, qu’il qualifie lui-même d’idéaliste.

Une application, traduite en six langues, qui permet aux utilisateurs, n’importe où ils se trouvent, de mesurer l’étendue de leur émission de gaz à effet de serre et de calculer le nombre d’arbres qu’ils devraient planter pour rétablir leur carboneutralité.

À ce jour, Irokko compte quelque 150 utilisateurs en provenance d’une vingtaine de pays. Ce faisant, un peu plus de 2000 arbres ont déjà été plantés à New Richmond en Gaspésie, ainsi qu’au Pérou, depuis avril 2019.

«Les gens ont le choix du lieu où planter leur arbre. Ils peuvent par la suite suivre sa croissance avec notre géolocalisation et ils reçoivent même une photo de leur plant», mentionne le fondateur d’Irokko.


Un futur vert

«On ne peut pas lutter contre les changements climatiques à partir d’un seul pays. Il faut trouver des manières d’engager les gens pour qu’ils aient le plaisir et la fierté de poser des gestes», soutient M. Diallo. Pour lui, le changement passe donc par la solution plutôt que par la culpabilisation.