La paternité fait grossir (un peu)

Avec l’âge, il est normal de prendre quelques kilos, mais chez les jeunes hommes la paternité semble accélérer le phénomène. Dans un article publié dans la revue American journal of men’s health, des chercheurs américains ont enregistré pour la première fois un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé chez les jeunes pères que chez les autres hommes du même âge.

L’IMC est un système de mesure utilisé pour caractériser l’obésité et le surpoids. C’est un calcul simple qui consiste à diviser le poids en kilogrammes par la taille (en mètres) au carré: IMC = (poids/(taille)2). Chez les hommes, la normale se situe entre 20 et 25, tandis que chez les femmes elle oscille de 19 à 24.

Les scientifiques ont analysé les données de 10.253 hommes recueillies pendant 20 ans, entre 1994 à 2014. Au début de l’étude, les participants étaient âgés de 12 à 21 ans ; à la fin de l’étude, 34,5% d’entre eux avaient des enfants et parmi eux, 80% vivaient au domicile familial. Les chercheurs ont comparé à intervalles réguliers les IMC de ces personnes et mis en lien leur situation familiale.


PAS D’ENFANTS, PERTE DE POIDS

Sur la période de l’étude, la paternité représente pour un homme ne vivant pas avec ses enfants un gain de 0,45 unité d’IMC de plus en moyenne, soit 1,5 kg pour un homme de 1m80, alors qu’un père vivant avec sa progéniture prendra un surplus de 0,59 unité d’IMC, soit 1,9 kg pour un adulte de 1m80.

Dans cette étude, seuls les hommes sans enfants perdent du poids. Après 23 ans et jusqu’à la fin de la recherche, ils ont perdu en moyenne 0,2 unité d’IMC, soit environ 0,6 kg pour un adulte de 1m80.

Interrogé par CNN, le docteur Craig F. Garfield, auteur principal de l’étude et professeur agrégé de l’université Northwestern de Chicago, affirme que «quel que soit le type de père que vous êtes, votre poids augmente lorsque vous avez des enfants». Manque de temps pour aller faire du sport ou repas plus riches, il ne donne toutefois pas d’explication sur les raisons de cette différence.


VIE | Juillet 2015 | Par Samira Konté| Src lefigaro