LA START-UP AFRICAINE SPIRO ACCÉLÈRE DANS LES MOTOS-TAXIS ÉLECTRIQUES


La start-up Spiro va plus que doubler le nombre de motos-taxis électriques qu’elle propose à la location en Afrique, après avoir obtenu vendredi un prêt de 63 millions de dollars, ont indiqué ses dirigeants vendredi à l’AFP.

Présente au Bénin, au Togo et au Rwanda avec près de 10.000 motos, Spiro va bientôt mettre sur la route 15.700 motos supplémentaires et étendre son service à l’Ouganda et au Kenya.

Spiro (ex-Mauto) propose à ses clients d’échanger les batteries électriques de leurs motos quand elles sont à plat, comme s’ils faisaient le plein d’essence, dans des stations disséminées dans les villes et les campagnes. L’électrique limite la pollution en centre-ville et demande moins d’entretien.

Obtenu après un premier financement de 60 millions de dollars, le prêt de 63 millions a été contracté vendredi auprès de la banque française Société Générale, et est garanti en partie par le fonds GuarantCo, soutenu notamment par les agences de développement britannique et française.

« Il y a en Afrique une grande tradition de la moto-taxi. Ce sont ces taximans, ces zémidjans, qui constituent notre coeur de clientèle », explique Jules Samain, le directeur général de Spiro, et ancien de Guarantco.

Avec un abonnement de cinq dollars par jour, « choisir l’électrique est très rentable pour nos usagers », assure M. Samain. « Ils ne subissent pas l’inflation des produits pétroliers, n’ont pas de maintenance à effectuer comme sur une moto thermique et ont un véhicule plus durable ».

Chaque batterie permet de parcourir entre 75 et 90 kilomètres, selon l’usage et le modèle de la moto.

Spiro est contrôlée par le fonds émirati ATIF, fondé par le financier Gagan Gupta, développeur de parcs industriels sur le continent africain.

Spiro entend désormais « construire une moto 100% africaine, y compris la batterie », indique M. Samain. « Chaque pays aura son usine d’assemblage. Nous sommes en train de finir pour le premier trimestre 2024 notre première usine sur la zone économique spéciale de Glo-Djigbé à Cotonou au Bénin », a-t-il précisé.

Un de ses concurrents, Roam, a inauguré fin juillet une première usine de motos électriques au Kenya.