ET LES MEILLEURS PHOTOGRAPHES ANIMALIERS DE L’ANNÉE 2020 SONT…


Baignée dans la lumière découpée par la végétation, une tigresse de Sibérie se tient debout sur ses pattes arrière et semble étreindre un arbre centenaire. Ses yeux sont clos, sa gueule semble s’étirer en un sourire de bonheur tandis que sa joue est collée contre l’écorce. Un moment d’une pure beauté : les tigres de Sibérie sont grandement menacés d’extinction, mais cette tigresse semble si sereine.

Le concours, qui en est à sa 56e édition, regroupe 17 catégories de photographie animalière, notamment les catégories « Comportement », « Photojournalisme » et « Portraits d’animaux ». Cette année, le concours a reçu 49 000 candidatures de photographes du monde entier. Les juges recherchaient l’innovation, la capacité à raconter une histoire et la maîtrise technique. (Voir les gagnants de l’année 2019).

Kirsten Luce a réalisé le cliché de l’ours polaire alors qu’elle faisait un reportage sur les spectacles d’animaux sauvages en captivité en Russie, dans le cadre de l’enquête internationale sur le tourisme animalier que nous avons toutes deux menée pour National Geographic en 2019. Lorsque nous avons entendu parler du cirque itinérant d’ours polaires, Kirsten m’a dit que nous « [devions] changer en toute vitesse notre programme pour y caser un voyage de 36 heures à Kazan (dans le sud-ouest de la Russie), car il [fallait] voir les seuls ours polaires connus pour faire des numéros de cirque ».

« Ces images commencent à circuler de plus en plus sur les réseaux sociaux et sur Internet, et nous remarquons une prise de conscience des gens à ce sujet », confie Kirsten Luce. « Avec ces clichés, il est plus difficile d’ignorer la souffrance des animaux sauvages utilisés pour le bénéfice de l’Homme ».


Liina Heikkinen, âgée de 13 ans, a remporté le titre de Jeune photographe animalier de l’année, autre distinction prestigieuse du concours, avec sa photographie d’un jeune renard dévorant une oie dans un nuage de plumes blanches, réalisée sur une île en périphérie d’Helsinki. PHOTOGRAPHIE DE LIINA HEIKKINEN, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

Un jeune mâle nasique ferme les yeux et laisse apparaître ses paupières bleu clair. Ce cliché, pris par le Danois Mogens Trolle, a remporté le prix de la catégorie « Portraits d’animaux ». PHOTOGRAPHIE DE MOGENS TROLLE, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

Une grenouille de verre de Manduriacu mange une araignée dans les contreforts des Andes, dans le nord-ouest de l’Équateur. Cette photographie, prise par l’Espagnol Jaime Culebras, a remporté le prix de la catégorie « Comportement : amphibiens et reptiles ». Les grenouilles de verre sont des espèces clés de voûte : elles jouent un rôle important dans le maintien de l’équilibre de leur écosystème. PHOTOGRAPHIE DE JAIME CULEBRAS, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

Six ans de travail furent nécessaires au photographe Shanyuan Li pour immortaliser cette photographie rare d’une famille de chats de Pallas dans les steppes reculées du plateau tibétain de Qingahi, dans le nord-ouest de la Chine. Le photographe a remporté le prix dans la catégorie « Comportement : mammifères ». Ces petits félins, habituellement solitaires, sont difficiles à trouver et principalement actifs à l’aube et au crépuscule. PHOTOGRAPHIE DE SHANYUAN LI, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

Cette photographie d’une minuscule paralarve de calamar diamant voletant dans les eaux profondes, réalisée lors d’une séance de plongée de nuit au large d’Anilao, aux Philippines, a valu au Chinois Songda Cai le prix de la catégorie « Sous l’eau ». PHOTOGRAPHIE DE SONGDA CAI, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

Kirsten Luce a remporté le prix de la meilleure image dans la catégorie « Photojournalisme animalier ». L’ours polaire muselé devait obéir et réaliser des tours, tout en étant contrôlé par une barre en métal. Les ours polaires se couchaient et frottaient leur corps contre le sol glacé entre deux numéros. PHOTOGRAPHIE DE KIRSTEN LUCE, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

Paul Hilton a remporté le prix du récit photojournalistique animalier pour son travail documentant le commerce international d’animaux. Ce cliché montre un jeune macaque à queue de cochon enchaîné à une cage en bois sur un marché aux oiseaux à Bali. PHOTOGRAPHIE DE PAUL HILTON, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

L’Italien Alberto Fantoni a remporté le prix du meilleur portfolio pour un jeune photographe pour son travail documentant les oiseaux de la Méditerranée. Sur ce cliché, un faucon d’Éléonore mâle apporte de la nourriture à sa partenaire. PHOTOGRAPHIE DE ALBERTO FANTONI, PHOTOGRAPHE ANIMALIER DE L'ANNÉE

© nationalgeographic.fr — Par NATASHA DALY