6 membres du parc national des Virunga tués par un groupe armé en RDC


Six gardes du parc national des Virunga, joyau naturel de la République démocratique du Congo, ont été tués lundi dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu en proie à un regain de violences, a annoncé un porte-parole du parc.

Le parc national des Virunga, en République Démocratique du Congo, a fait face en avril 2018 à l’une des attaques les plus meurtrières de son histoire.

En 2017, 197 personnes sont mortes pour avoir protégé l’environnement. Et l’année 2018 compte malheureusement déjà plusieurs victimes. Le 10 avril 2018, le parc national des Virunga situé en République Démocratique du Congo a annoncé dans un communiqué l’attaque la plus meurtrière depuis 1996.


5 gardes et un chauffeur, tous âgés de 22 à 30 ans

Le matin du 9 avril 2018, une embuscade menée au centre du parc a conduit au décès de 6 personnes : 5 gardes et un chauffeur, tous âgés de 22 à 30 ans. Un autre membre du personnel a également été touché mais a survécu à l’attaque. Il « reçoit actuellement les soins nécessaires« , indique le communiqué. « Il est inacceptable que des gardes de Virunga continuent de payer au prix de leur vie la protection de notre héritage commun« , s’est insurgé Emmanuel de Mérode, le directeur. Cette attaque, imputée au groupe armé Mai Mai, conduit au bilan total de 175 gardes morts en service au sein du parc depuis 1996. Emmanuel de Mérode avait lui-même été ciblé en 2014. Il avait reçu une balle à l’abdomen et une autre au thorax dans une forêt à une trentaine de kilomètres au nord de Goma.


L’UNESCO condamne fermement cette attaque

Créé en 1925 sous la colonisation belge, le parc des Virunga, l’un des plus vieux parcs nationaux d’Afrique, s’étend sur près de 800.000 hectares à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda. Il abrite des gorilles de montagnes et une petite population de gorilles des plaines menacée d’extinction. Il a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979 et placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1994. L’organisation des Nations unies a d’ailleurs réagit à l’embuscade menée contre le personnel du parc. « Je condamne cette attaque meurtrière à l’encontre de six gardes du Parc national des Virunga et de leur chauffeur. Je demande à la République Démocratique du Congo de prendre toutes les mesures légales nécessaires pour mettre un terme à ces attaques répétitives« , a déclaré la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.