DAKAR, CAPITALE AFRICAINE DE LA RÉFLEXION SUR LES ENJEUX DE LA PÊCHE ARTISANALE


L’inclusion des acteurs au développement de la pêche artisanale est « au cœur des préoccupations » des pouvoirs publics en Afrique.

La pêche est un important levier dans la croissance économique du continent africain. Cependant, plusieurs acteurs ne sont pas toujours au courant des décisions que prennent souvent les décideurs sur leur activité, créant souvent des incompréhensions et des frustrations. Face à cette situation, le Groupe de travail sur la pêche artisanale (GTPA) du Comité des pêches pour l’Atlantique Centre-Est (Copace) a lancé jeudi 15 juin à Dakar un atelier de trois jours pour améliorer les connaissances régionales sur la pêche artisanale dans ses pays membres.

« La pêche artisanale est une activité éminemment complexe, nécessitant une définition clairement partagée entre tous les États, des études sur les aspects biologiques, socio-économiques, une harmonisation des méthodes de collecte. L’inclusion des acteurs au développement du secteur est au cœur des préoccupations du pouvoir public dans tous les pays du monde, singulièrement dans ceux en développement pour lesquels elle constitue un défi dans un contexte de changement climatique, de l’exploitation du pétrole offshore et de raréfaction des ressources », a expliqué Diène Faye, directeur de la Pêche maritime du Sénégal, présidant cette rencontre co-organisée avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Des représentants de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Nigeria et du Togo prennent part à ces travaux qui servent de cadre de réflexion sur comment mieux définir et caractériser la pêche artisanale dans la région sur la base du document de référence « caractérisation de la pêche artisanale marine dans le Copace ».

En effet, la portée du groupe de travail sur la pêche artisanale devrait couvrir toute la chaîne de valeur, y compris les aspects de la récolte, de la transformation, de la commercialisation et de la consommation du secteur.

« Au Sénégal, le secteur de la pêche génère 600.000 emplois, contribue pour 3,2% au PIB national et 12% au PIB du secteur primaire et assure 72% des apports en protéines d’origine animale aux populations », souligne M. Faye, rappelant que son pays a exporté « 240.935 tonnes de produits halieutiques » en 2021 pour une valeur commerciale estimée à 231 milliards de francs CFA.


Agence de Presse Africaine (APAnews)
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