Bien-être et santé par la nature


Les arbres, les fleurs, le soleil : ils nous entourent au quotidien, pourtant, nous n’imaginons pas à quel point ils jouent un rôle important dans notre vie. Humeurs, comportements et émotions dépendent de la présence de la nature. Des études précisent cette relation et ses conditions (ce qu’on appelle la psychologie de l’environnement). Car oui, bien-être, santé et nature sont liés.

Prenez-vous de la vitamine G ? Non ? Eh bien c’est dommage, vous devriez, car c’est bon pour la santé physique et mentale, pour la planète et pour les générations futures. Bref, la vitamine G, c’est la vitamine de la vie ! Lorsque les Anglo-Saxons parlent de vitamine G (Green Vitamine, en anglais, c’est-à-dire « vitamine verte » en français), qui, bien entendu, n’existe pas, ils font référence au rôle essentiel que jouent les plantes, les arbres et les fleurs qui nous entourent, ainsi qu’aux bienfaits que ces derniers nous procurent.

L’Homme, notamment depuis un siècle, s’est considérablement affranchi des contraintes que lui dictait la nature et s’est éloigné d’elle. En toute discrétion, beaucoup de ces éléments naturels qui nous entourent ont une incidence sur nos interactions sociales et notre bien-être physique et mental. La psychologie de l’environnement est une discipline qui s’intéresse à la façon dont l’environnement physique immédiat d’un individu peut affecter son fonctionnement psychologique, son bien-être physique et mental ainsi que son comportement.


La présence d’espaces verts est appréciée autour de nous. Mais cet apport bénéfique ne serait pas que visuel ; il pourrait également influencer l’apparition ou non de certaines maladies selon le degré de verdure environnante.

Il semble que la prise de vitamine G (Green Vitamine en anglais, c’est-à-dire « vitamine verte », qui, bien entendu, n’existe pas, est un terme que nos collègues anglo-saxons utilisent pour faire référence au rôle essentiel que jouent les plantes, les arbres, les fleurs qui nous entourent, et aux bienfaits que ces derniers nous procurent) s’avère efficace pour prévenir la survenue de certaines maladies. Vraisemblablement, l’ensemble des bienfaits psychologiques, physiologiques et sociaux que procure l’immersion dans la nature se trouvent certainement réunis pour favoriser une bonne santé des individus.


Les bénéfices des plantes vertes au travail

Dans une étude menée par Fjeld (2000) dans un service de radiologie d’un hôpital norvégien, un environnement constitué de nombreuses plantes a été volontairement mis en place. Les plantes vertes étaient placées sur les rebords des fenêtres dans les bureaux ou sur le sol et en hauteur sur les meubles dans la salle de diagnostic radiologique.


Deux périodes d’observation ont été mises en place :

  • trois mois durant le printemps une année ;
  • trois mois pendant la même période une autre année.

Durant la première période, on n’a placé aucune plante. Pendant deux trimestres d’observation, le personnel, composé d’hommes et de femmes, remplissait un questionnaire d’évaluation de santé constitué de trois parties :

  • les problèmes neuropsychologiques (fatigue, nausée, migraine…) ;
  • les problèmes de nature ORL (toux, sensation de gorge sèche ou irritée…) ;
  • les problèmes dermatologiques (irritation, assèchement de la peau…).

On a ainsi, avec ce même questionnaire de santé, comparé les résultats sur les deux périodes afin d’apprécier les baisses, les augmentations ou les non-changements liés à la présence des plantes.

Taux de réduction des symptômes en fonction de la présence des plantes dans l'environnement de travail. © DR

On observe une baisse importante de la fréquence de certains symptômes comme la toux avec la présence des plantes tandis que les plantes n’exercent pas d’effet sur la concentration. Pour le chercheur, ces effets pourraient provenir de la capacité des plantes à capter les contaminants de l’air mais, également, à une meilleure régulation de l’humidité de l’air. Or, on sait que ces facteurs sont fortement impliqués dans les problèmes ORL ou dermatologiques. Cela pourrait expliquer d’ailleurs pourquoi Bringslimark, Pati l et Harti g (2008) ont observé, dans leur étude, moins de congés maladie chez des employés de bureau possédant des plantes dans leur environnement de travail.

On constate donc que la présence des plantes semble avoir des effets bénéfiques sur les petits tracas quotidiens de santé des travailleurs. On notera que ces résultats ont été confirmés dans une autre étude impliquant, cette fois-ci, uniquement des employés de bureau de l’hôpital et non du personnel soignant.

D’autres travaux confirment ces effets sans impliquer la présence de plantes dans l’environnement de travail. Ainsi, voir la nature par la fenêtre peut changer beaucoup de choses. Kaplan et Kaplan (1989) ont montré que des salariés qui pouvaient voir de leur bureau des arbres et des fleurs considéraient leur travail comme moins stressant et plus satisfaisant que des salariés ayant vue sur des constructions urbaines. Ces chercheurs ont également observé que ces salariés avec vue sur la nature présentaient moins de petits tracas de santé et de maux de tête que l’autre groupe. Shin (2007) rapporte également que la vue des arbres de la fenêtre du bureau est associée à plus de satisfaction au travail et moins de stress ressenti, et cela quels que soient l’âge, le sexe ou le type d’emploi occupé. Leather, Pyrgas, Beale et Lawrence (1998) ont également mis en évidence cet « effet fenêtre » et montré que les intentions de quitter un emploi diminuaient lorsqu’on avait vue sur de la verdure, des plantes et des arbres de sa fenêtre de bureau.


L’urbanisation galopante et notre vie devenue trop moderne, mécanique et matérialiste nous ont conduits à oublier la nature et l’importance qu’elle a eue et qu’elle a encore pour nous et pour notre corps. Notre vie trépidante et nos modèles de loisirs dictés par le marketing nous font oublier que près de nous, des activités simples, en lien avec la nature et le développement de la nature, nous font du bien.