CHANGEONS DE CAP POUR UNE ÉCONOMIE VERTE


La croissance exponentielle qu’a connue notre planète depuis plus d’un siècle s’est faite aux dépens de la nature. L’Homme, pensant que les ressources naturelles de la planète étaient inépuisables, les a consommées sans modération. Il a ainsi entrainé un déséquilibre environnemental qui est arrivé à son point culminant (ou de non retour ?) les décennies passées. Décider de ne rien faire, c’est décider d’accélérer la disparition de notre planète, d’où l’importance des concepts d’économie verte et développement durable.


UN DÉVELOPPEMENT À CRÉDIT

Aujourd’hui, il est impérieux de réconcilier l’économie avec sa soeur jumelle qu’est l’environnement. En effet, le modèle économique actuel nous mène tout droit dans le mur. Il s’est effectué à crédit en consommant le stock d’énergies fossiles accumulées depuis des millions d’années, en épuisant les ressources halieutiques, en détruisant les forêts, en adoptant des modes de production agricole qui détruisent les sols et induisent une surconsommation de nos ressources en eau. Il réduit le bien-être à la seule richesse monétaire et nous conduit à dépasser les limites de la biosphère, mettant en péril la survie de l’humanité.

D’où l’importance du concept d’économie verte, qui se traduit par un mode de développement économique et social permettant de préserver le bien-être des hommes, sans compromettre celui des générations futures. Rappelons nous de la phrase visionnaire de Saint Exupéry«nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».

Promouvoir une économie verte, ce n’est pas renoncer au bien-être que nous ont apporté les avancées techniques. Bien au contraire, il s’agit de penser l’homme comme un élément de la nature, qui influence son évolution et contribue aujourd’hui, par son comportement, à menacer la pérennité de son espèce. Cependant, il est urgent de rompre avec la logique productiviste du « toujours plus ».


CHANGEONS DE CAP

Pour éviter le pire à venir, il faut rapidement changer de cap, s’engager sur le chemin d’une économie verte, afin d’accroître la résilience de l’économie, et au-delà, de notre société. Concrètement, il nous faut penser l’économie autrement pour remettre au coeur de notre logiciel intellectuel la question des ressources. Il nous faut désormais adopter une vision substantielle de l’économie. Cela veut dire sortir de la dictature du PIB et lui adjoindre des indicateurs qui mesurent continuellement l’impact de nos activités sur l’environnement.