SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT, LES MÉTIERS D’AVENIR


Dans le petit monde des professionnels de l’emploi, le sujet fait un peu l’unanimité. Les métiers à impact ont le vent en poupe. Les métiers à impact ? C’est ainsi que l’on qualifie aujourd’hui les métiers qui donnent du sens. Les métiers qui tiennent compte de considérations environnementales et sociétales de plus en plus présentes dans notre quotidien.

Pourquoi ces métiers sont-ils aujourd’hui en plein essor ? D’abord parce que nous sommes de plus en plus à nous sentir concernés par la question environnementale en général et par la crise climatique en particulier.

De plus en plus d’entreprises, d’ailleurs, intègrent des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités. Une démarche RSE – pour Responsabilité sociétale des entreprises – qui les inscrit de façon de plus en plus crédible dans les enjeux du développement durable. Et qui les poussent à se mettre en quête de compétences en la matière. Pour manager les équipes, pour mettre en place un plan de décarbonation ou de mobilité douce ou encore pour basculer sur des achats responsables.

Effet de mode ou réalité ? Aujourd’hui, on parle de plus en plus d’emplois verts qui seraient l’avenir de notre planète. Il est vrai que les niches porteuses d’emplois sont dans le secteur de l’environnement. Les Etats qui l’ont compris s’y investissent, les autres, sceptiques, sont dans l’expectative.

C’est le cas de la plupart des pays en voie de développement où la question environnementale n’est toujours pas évaluée à sa juste mesure. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) en partenariat avec le Bureau International du Travail (BIT) s’attèlent à pousser les sceptiques à emprunter la voie des emplois verts.

Le Baccalauréat… et après ? L’avenir est dans les métiers de l’environnement et les sciences !

Nous sommes à l’ère des sociétés du savoir, nous vivons une époque où la science et la technologie ont pour le développement des sociétés une importance décisive comme jamais auparavant, mettant tous les pays aux défis d’adapter leurs systèmes d’enseignement à cette réalité nouvelle.

Par exemple au Sénégal le marché de l’enseignement supérieur doit faire face au déséquilibre entre les filières littéraires (70%) et les filières scientifiques (30%) conjugué à une faible offre de formations professionnelles et techniques.  Face à  cette menace pour le développement de la croissance et des investissements dans nos pays, les autorités traduisent leurs engagements par une politique nationale de développement de la culture scientifique et technique en encourageant l’initiative privée.

Aujourd’hui en Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement au Sénégal, l’offre de formation technique professionnalisante est quasi inexistante et le monde du travail souffre d’une pénurie de techniciens qualifiés. Pourtant, il y a tout un marché à conquérir dans les métiers de l’environnement et des sciences ! Comme l’a souligné la Banque Mondiale « il faut développer une offre d’enseignement en phase avec les besoins du marché ». Or, les entreprises sont en demande d’experts qualifiés pour effectuer leurs analyses de pollution de l’eau par exemple ou encore la surveillance de machines de haute technologie. En effet, elles sont obligées de passer par des experts européens ou asiatiques pour régler ces questions. Si ces savoirs étaient enseignés localement, les jeunes diplômés bénéficieraient d’un quasi monopole dans le domaine.   

C’est dans ce contexte que l’Institut des Métiers de l’Environnement et de la Métrologie (IMEM) est la 1ère structure privée au Sénégal et dans la région Ouest Africaine destinée à former des techniciens supérieurs (DUT et Licence Professionnelle) en sciences de l’environnement et de la métrologie (science des mesures). Les programmes de l’IMEM ont été créés en adéquation avec les besoins des entreprises, pour un objectif d’insertion de 100% des étudiants.

Les métiers à impact, des métiers d’avenir

L’autre bonne nouvelle pour les candidats aux métiers à impact et qui leur donne de l’attrait, c’est qu’il n’est plus désormais question d’avoir à faire des concessions pour intégrer du sens à son parcours professionnel. Alors qu’à l’origine, les postes à impact étaient surtout créés pour satisfaire aux nouvelles exigences réglementaires, aujourd’hui, accompagnant une certaine prise de conscience, ils deviennent plus stratégiques. Les responsabilités suivent. Les salaires aussi. Mieux, les postes à impact peuvent réellement accélérer les carrières.

Reste qu’en la matière, les changements sont encore difficiles à initier. Il ne faut pas avoir peur de progresser à tout petits pas. Parmi les qualités des candidats aux emplois à impact, donc : la ténacité et un certain courage. Une forte capacité d’analyse et de la polyvalence également. Et une formation solide, tout de même. Car n’oublions pas que ces postes doivent aussi générer des profits. Cela reste le nerf de la guerre, pour les entreprises.

Et c’est peut-être bien encore au niveau de cette formation justement, que le bât blesse un peu. Même si les cursus dédiés se développent et que l’offre de formation continue s’étoffe de plus en plus. Des cabinets de conseil en RSE et tout un tas d’autres structures proposent aujourd’hui des formations – en entreprise ou de reconversion – qui peuvent aller d’une journée à plusieurs mois. L’objectif face à la multiplication des postes à impact à pouvoir : éviter la pénurie de candidats qualifiés.