THROMBOSE DES VAISSEAUX SANGUINS : QU’EST-CE QUE C’EST ?


Une thrombose correspond à la formation pathologique d’un caillot de sang dans une artère (thrombose artérielle) ou une veine (thrombose veineuse). Elle provient lors d’un dérèglement des mécanismes de l’hémostase qui permettent de contrôler l’écoulement du sang. Dans des conditions physiologiques normales, la contraction des vaisseaux, l’activation des plaquettes et des facteurs de coagulation sont autant d’éléments qui interviennent dans la formation d’un caillot en réponse à une hémorragie.

Quels ont les mécanismes de formation d’un thrombus ?

Si la paroi interne d’une veine est lésée ou s’il y a un ralentissement de la circulation du sang (immobilisation des membres inférieurs lors d’une chirurgie, prise de médicaments, pathologies), le système de l’hémostase se met en route comme s’il s’agissait d’une hémorragie : les plaquettes s’accumulent, induisent une réaction en cascade des facteurs de coagulation. Une accumulation de fibrine emprisonnant les globules rouges se produit favorisant ainsi la formation d’un thrombus obstructif.

Complications et facteurs favorisant la thrombose

L’obstruction d’une artère conduit à des pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde dans le cas des artères coronaires) ou AVC si l’artère concernée est localisée dans le cerveau. La thrombose veineuse touche le plus souvent une veine située dans les membres inférieurs (phlébite superficielle ou profonde selon la localisation).

Avec 50.000 à 100.000 cas chaque année en France, cette pathologie ne présente pas de symptômes très spécifiques, mais doit être réellement prise en charge en raison des risques de complications majeurs qu’elle peut entraîner. Ainsi, dans le cas d’une phlébite profonde, le caillot de sang peut, à tout moment, migrer jusqu’à l’artère pulmonaire et engendrer une embolie pulmonaire en cas d’obstruction. Cette embolie peut mettre en cause le pronostic vital avec des chiffres allant jusqu’à 10 à 20.000 décès en France chaque année.

Les facteurs favorisant sont une insuffisance veineuse (jambes lourdes, varices) ou une augmentation de la coagulabilité du sang. La grossesse, le tabac, une contraception hormonale, certaines maladies chroniques peuvent favoriser la coagulation du sang et, par là même, la formation d’un thrombus.

Dans les formes graves de la maladie, l’infection au SARS-CoV-2 a été identifiée comme un facteur de risque majeur de thrombose et d’embolie pulmonaire (risque évalué à 45 % en réanimation). Ce phénomène s’explique par l’inflammation liée à la réponse immunitaire qui augmente localement la coagulation et la présence du virus qui entraîne des remaniements sur la paroi vasculaire.