ENVIRON 10% DE LA POPULATION GABONAISE SOUFFRE DU DIABÈTE


Au Gabon, le nombre de personnes vivant avec le diabète a triplé en deux décennies, passant de 2 à 10%, d’après les chiffres du service d’endocrinologie du centre hospitalier universitaire de Libreville.

Image d'illustration : Âgée d’une soixantaine d’années environ, Makaga Oubamgo vient en consultation au service d’endocrinologie contrôler sa glycémie. Il y a quelques années, Mme Oubamgo apprend qu’elle est sujette au diabète de type 2.

« C’était le choc de ma vie ! Je ne pensais pas pouvoir m’en sortir. Sans l’aide et le soutien de mes proches j’aurais peut- être sombré », confie-t-elle.

3e pays en Afrique

Le Gabon est le 3ème pays d’Afrique sub-saharienne présentant le plus fort taux de diabétiques.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a deux principaux types de diabète: le diabète de type 1 est causé en début de vie par une affection qui endommage le pancréas et altère la production d’insuline et le diabète de type 2, qui est est « lié à une mauvaise alimentation, à l’obésité et au manque d’exercice physique, et résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme ».

L’OMS précise que le diabète augmente le taux de mortalité chez les personnes atteintes de la maladie COVID-19, d’où l’importance de se faire dépister.

La journée mondiale de lutte contre le diabète, célébrée le 14 novembre, est le symbole d’une mobilisation collective à travers la planète. Son objectif : mieux faire connaitre le diabète, sa prise en charge et surtout les moyens de le prévenir.

A Libreville comme dans d’autres villes africaines, les modes de vie changent avec une urbanisation galopante. Une alimentation trop riche en sucre, sel ou graisse, rend plus d’une personne vulnérable au diabète.

Face au Dr Daniéla Nsame, un patient fatigué et très amaigri vient d’être interné au service d’endocrinologie après un malaise. « Dans son cas ce sont les lésions cutanées, la vue qui baisse. Ce sont les complications du diabète de type2. Et c’est le plus courant dans notre pays. Tout ceci arrive quand le malade rompt avec le traitement sous insuline parce qu’on lui miroite une guérison par miracle », dit-il

En respectant les prises d’insuline, le patient s’assure une vie normale, selon les endocrinologues comme Dr Daniéla Nsame. Mais doser son traitement requiert un matériel onéreux, même pour ceux qui bénéficient de l’assurance maladie.

Les malades misent alors sur une faible variation de leur taux de glycémie pour poursuivre leur traitement souvent contrôlé par les médecins de la capitale gabonaise.