LA FERTILITÉ MASCULINE EN PÉRIL DU FAIT DE LA POLLUTION ENVIRONNEMENTALE


L’équilibre entre l’homme et la femme est menacé du fait de la baisse de fertilité du premier, causée par l’exposition aux substances chimiques. En effet, le lien est aujourd’hui reconnu, concernant la toxicité de certains produits chimiques (pesticides, molécules de synthèse) avec la baisse de fertilité observée chez les hommes.

Avec le temps, les scientifiques découvrent, peu à peu, les nombreux méfaits insoupçonnés liés à l’utilisation des pesticides et autres substances chimiques. Tout dernièrement, il a été révélé le syndrome de dysgénésie testiculaire qui serait à l’origine de l’hécatombe des spermatozoïdes. Cette maladie est causée par la consommation de produits apparemment inoffensifs et quasi incontournables dans notre vie quotidienne d’aujourd’hui. Parmi ces produits, les pesticides jouent un rôle central. Devant cette pollution insidieuse, le mâle Homo sapiens connaît une diminution quantitative de spermatozoïdes.

Devant cette situation nouvelle, certains spécialistes considèrent que le Mâle est en péril et donc que la nature se féminise. On note que, depuis la moitié du siècle passé, la production de spermatozoïdes a diminué en moyenne de 50% chez l’espèce humaine, phénomène aussi grave que les changements climatiques pour certains.
Des malformations congénitales de l’appareil reproducteur masculin augmentent aussi étonnamment, tout particulièrement chez les nouveaux-nés des agriculteurs directement soumis à quelque 100 000 molécules de synthèses baladeuses dans les sols et les airs agricoles.

Au Sénégal, les femmes qui produisent du poisson séché (guedj en ouolof) utilisent des pesticides pour leur conservation. Même bien lavé, ce guedj renfermera toujours des résidus que nous consommons quotidiennement dans nos assiettes sans en mesurer le danger.

Outre la diminution de la qualité du sperme et l’augmentation des cas de cancers du testicule, on observe aussi l’augmentation très sensible d’autres affections de l’appareil reproducteur masculin comme la cryptorchidie (problème de migration des testicules dans les bourses) et l’hypospadias (malformation du pénis).

Les scientifiques sont persuadés que les substances chimiques déversées dans l’environnement contribuent à la survenance de ces pathologies et de ces malformations. Au banc des accusés, de nombreuses molécules mises sur le marché par l’industrie chimique : le polychlorobiphényle1 (PCB), le dichlorodiphényltrichloroéthane2 (DDT), les retardateurs de flamme, les biocides et autres composés chimiques qui agissent sur le système hormonal. La taxinomie3 leur a déjà désigné un nom : ce sont les perturbateurs endocriniens.
A ce cocktail de produits chimiques, vient s’ajouter la pollution automobile qui affecterait la qualité du sperme. Les protoxydes d’azote et le plomb seraient les substances incriminées, d’après les auteurs de l’article publié dans le journal Human Reproduction. Les hommes jeunes et d’âge moyen semblent plus affectés par cette pollution.

Devant cette situation alarmante, il est temps d’agir sinon nos petits-enfants ne pourront plus faire de petits. La Terre épuisée ne se plaindra sûrement pas de cette dénatalité forcée.