UN CHERCHEUR ALERTE SUR L’EXTINCTION DE CERTAINES ESPÈCES VÉGÉTALES


L’expert en économie verte, le colonel Papa Momar Faye a souligné la nécessité de préserver davantage le patrimoine écologique au Sénégal où selon lui quelque « 88 espèces végétales » seraient en voie de disparition, conséquence de l’exploitation sauvage des richesses forestières.

Certaines populations sénégalaises continuent d’utiliser diverses espèces de plantes pour se soigner recourir, chaque plante ayant « une vertu pharmacologique », a-t-il fait valoir, mercredi, au Centre d’études des sciences et techniques de l’Information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar -UCAD).
Il y présentait son ouvrage intitulé « Plantes médicinales et savoirs locaux », fruit de recherches qu’il dit avoir entamées depuis 1984.
Le colonel Faye, officier des eaux-et-forêts, a fait observer que les régions du Sénégal, pour des raisons ethno-socio-culturelles, liées notamment à la tradition des « bois sacrés », « sont plus épargnées’’ que les autres par le phénomène de l’exploitation sauvage des richesses forestières.
« Chaque groupe ethnique conçoit la manière dont il compte gérer son patrimoine écologique », a-t-il fait valoir, ajoutant que les zones à fort potentiel agricole comme le bassin arachidier, par exemple, demeurent « durement touchées par la disparition de ces espèces végétales ».
Le colonel Faye a par ailleurs laissé entendre qu’une bonne politique en matière d’emplois verts devrait contribuer à « retenir certains candidats à l’exode rural dans leurs localités ».
« Chaque arbre peut constituer une entreprise et ainsi créer de la richesse », a ajouté le colonel Faye, citant par exemple des espèces végétales servant à la fabrication d’instruments de musique comme le piano.
« La gomme arabique qui existe au Sénégal est l’une des plus prisées au monde », renseigne-t-il en référence à cette plante très sollicitée dans la lunetterie et la confection des écrans de téléphone.

Src: APS